Ce matin je me suis levé, fatigué, plus que lorsque je me suis couché la veille. Un comble, la nuit étant sensée assurer le repos pour prendre du bon pied la journée qui débute. Moi, je récupère de ma nuit le jour, un vrai paradoxe. Bref, je me suis levé, assis sur la chaise de la cuisine et j'ai cogité 3 bons 1/4 d'heure sans bouger ni parler, la tête entre mes mains, vouté sur ma chaise. Mes réflexions vont essentiellement au futur, ou plutôt au "no future". comment donner un avenir. Devrais-je à nouveau donner un coup de frein, faire une halte au coteau, voilà ce que la sagesse et le bon sens voudrait pour ma sauvegarde. Oui, mais voilà, de quel oeil mon employeur verrait-il cela? : Un pneu crevé dans un monde où la rentabilité est une religion n'est pas du meilleur effet. Mais admettons, comment gérer Elisa? Avec son nouveau service, Sandra ne rentre le soir que vers 22 heures, trop tard pour reprendre Elisa, et la faire coucher à la maison, et ce, en admettant que mes parents veuillent bien s'en charger jusque là. Comment préserver notre train de vie, ne serait-ce qu'un toit à peu près convenable, si mes absences répétées devaient me mettre sur la liste "noire" des salariés de ma boite. Il n'y a pas loin pour que je sois déclaré inapte. Il me serait alors insupportable de ne pas pouvoir élever ma fille dans des conditions décentes et offrir à mes proches tout ce dont ils ont besoin. La solution hante mon esprit : Maquiller une fin de vie en accident. Mon assurance invalidité décès prendrait le relais jusqu'à la fin de la scolarité d'Elisa. A méditer faute d'autres alternatives ... mais je creuse.